Etudiants

Présentation de l’équipe

Charlotte Berthier, responsable

Olivier Ah-Fa, responsable adjoint

Mouttou Sagadevin, secrétaire et trésorier

Emi Matsuoka, conseillère

Rosalie Sicot, responsable événementiel

Gaëlle Thibaudat, conseillère communication

Kevin Mayeux, conseiller communication

Objectifs

Le Secteur Étudiant a pour but d’encourager les étudiants sourds à poursuivre leurs études dans les établissements d’enseignement supérieur tout en leur aidant dans les démarches pour une vie étudiante réussie. Le Secteur est soutenu grâce au partenariat avec les associations régionales et locales, nationale avec la FNSF et européenne avec EDSU.

Il a 5 objectifs :

  • Écouter, guider et soutenir les étudiants sourds dans leur accessibilité aux études supérieures en France, les DOM-TOM inclus,
  • Lutter contre les préjugés et discriminations liés à la surdité dans les études supérieures,
  • Réunir les informations nécessaires à travers les témoignages et les expériences des étudiants sourds pouvant être utiles au combat politique dans l’Éducation,
  • Développer un réseau national d’étudiants sourds par l’encouragement à la création des associations ou antennes étudiantes,
  • Faire connaître aux étudiants sourds les instructions et les décisions prises par les pouvoirs publics et les administrations concernant les étudiants sourds.

Missions régulières  et à long terme

  • Encourager la création des associations étudiantes régionales et locales et suivi régulier : interventions, conférences, conseils…
  • Renforcer le poids des droits des citoyens étudiants sourds à l’accessibilité aux études supérieures au niveau politique
  • Établir des événements traditionnels annuels : Forum des Métiers, Summer Break, Rencontres Inter-Associations étudiantes de France
  • Participer aux séminaires EDSU et conférences européennes
  • Demande des subventions ou aides financières ou soutien moral (ex : ONISEP, Ministère de l’Éducation Nationale, Studyrama, Erasmus, Université Paris 8, CNRS, … ).

Missions ponctuelles

  • Participer aux événements ponctuels en partenariat avec d’autres associations pour le public étudiant
  • Favoriser un combat continu avec les autres secteurs et commissions au sein de la FNSF

 

Historique de la création du secteur ESF , anciennement secteur ETSF et commission étudiante.

A la suite de la dissolution officielle de l’association nationale AFICETS (Association Française d’Information et de Coopération des ETudiants Sourds) le 13 Mars 2003. Pascal Marceau et David Cloux ont décidé de porter le projet de la création du secteur ETSF. Ils ont exposé leur projet lors du conseil national à la FNSF le 04 Septembre 2004.

Le secteur ETSF a été officiellement créé par l’assemblée générale de FNSF à Angoulême le 05 Mai 2005. La porte du secteur ETSF est ouverte le 10 Septembre 2006 avec une équipe. Leur site est toujours présent : http://etsf.fnsf.free.fr/index.htm.

Attention, les associations comme ANPEDA et URAPEDA sont différentes du secteur ETSF. Ces associations défendent les étudiants sourds au nom des parents d’enfants sourds ou des services. Le Secteur ETSF prône une auto-représentation. Notre équipe est formée uniquement d’étudiants sourds ou d’étudiants récemment diplomés..

Le secteur ETSF est ensuite rentré dans une phase de sommeil avant de rouvrir en tant que commission étudiante dans la FNSF en juin 2015 sous l’impulsion de Martin Dayan, Laurène Loctin, Joëlle Malet, Audrey Taguet et Mathilde De l’Espinay.

Suite à l’organisation d’activités telles que le Summer Break, la commission étudiante est devenue officiellement un secteur étudiant ESF en juin 2017.

Liens

Contact des différentes associations :

Pour plus d’informations sur la vie étudiante et les formations :

Quand un étudiant sourd s’inscrit dans le supérieur, il se pose des questions suivantes : Comment prévoir l’accessibilité de la formation ? À qui demander ? Comment ? Quand ?

Lors de l’admission Parcours Sup’, il est important que l’étudiant sourd informe d’abord l’établissement d’enseignement supérieur de son choix de sa surdité et de ses besoins particuliers. Il doit préciser les aménagements nécessaires garantissant l’accessibilité de la formation pour permettre la mise en place des aménagements dès la rentrée. Et, dès qu’il reçoit les résultats de son admission dans l’établissement en question, il doit immédiatement prendre contact avec la personne responsable du Service ou Pôle Handicap, ou la personne référente Handicap s’il n’y a pas de structure spécifique dédiée au handicap au sein de l’institution. Pour organiser l’accessibilité de ses études, l’étudiant sourd doit faire une demande officielle d’aménagements adéquats selon ses besoins spécifiques. Ces aménagements peuvent être variés tels que l’interprétariat en LSF, la transcription écrite des discours oraux par prise de notes ou par système de retranscription via TICE, la vélotypie, etc. Il doit demander ce qui répond au mieux à ses besoins et au type de situation pédagogique constituant sa formation (plus ou moins magistrale ou interactive, transmission en français ou en langue étrangère). En parallèle, l’étudiant sourd doit obtenir une attestation de sa surdité justifiant sa demande d’aménagements liés à la surdité. L’établissement demande un certificat médical émis par le service universitaire de la médecine préventive (SUMMPS) ou par le médecin de l’établissement (si autre qu’université), avec qui l’étudiant doit prendre rendez-vous dès la rentrée. Un audiogramme délivré par un audioprothésiste sera aussi demandé. Dans ce certificat médical, le médecin attestera des aménagements de la scolarité demandés par l’étudiant : aménagements des conditions d’études et des examens. Pour ces derniers, il s’agit par exemple de l’interprétariat en LSF pour les épreuves à l’oral, ou de la passation des épreuves orales en langue étrangère par la voie de l’écrit, etc.

Par ailleurs, lors de la rentrée, il est également important que l’étudiant sourd informe l’équipe pédagogique de sa surdité et des aménagements prévus pour que les enseignements aient un bon déroulement, que les enseignants soient informés. Par exemple, il est pertinent de sensibiliser dès le début les enseignants et les étudiants de la classe au sujet de la surdité, des aménagements nécessaires. C’est au début qu’il faut penser à demander le sous-titrage si des documents audiovisuels sont prévus, des supports écrits et/ou visuels si des étudiants ou des intervenants extérieurs vont intervenir.

La loi du 11 février 2005 : évolution de la reconnaissance du handicap et politique inclusive du handicap

La loi française pour «l’égalité des droits et des chances, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées » (article 2,1°) (loi n° 2005-102 du 11 février 2005, J0 du 12 février 2005) introduit, pour la première fois, dans le Code de l’action sociale et des familles une définition du handicap. L’article L.114 dispose que : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

La surdité rentre dans la classification de handicap sensoriel.

L’accès aux études supérieures pour les personnes en situation de handicap : l’accessibilité de la formation garantie par l’université qui en est responsable

La question de l’éducation, de la scolarisation et de la formation s’étendant au niveau des études supérieures constitue un volet important de la loi. Une charte signée le 7 septembre 2007 et réactualisée en mai 2012 entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère du Travail, des Relations sociales et des Solidarités nationales et la Conférence des présidents d’université, garantit l’égalité des droits et des chances entre tous les étudiants. Les étudiants handicapés doivent bénéficier des mêmes conditions d’études et de réussite que les autres. L’accueil de ces étudiants est sous la responsabilité de l’établissement d’accueil fournissant les aménagements et accompagnements en fonction des besoins spécifiques de ces étudiants. Cette charte (2012) fixait quatre objectifs pour les cinq années à venir : consolider les dispositifs existants permettant l’augmentation du nombre d’étudiants accueillis (de fait, l’effectif d’étudiants en situation de handicap a « quasiment triplé » en quinze ans : www.handi-u.fr, et comme le montre les statistiques gouvernementales) ; embaucher davantage de personnel handicapé ; valoriser les formations dans le domaine du handicap ; continuer d’améliorer l’accessibilité des services et du bâti. Un premier guide d’accompagnement de l’étudiant handicapé a été édité par la CPU et une seconde version en 2012 a été diffusée sur le site www.cpu.fr. Est déclarée : « une politique volontariste des universités dans le domaine qui vise à rétablir, pour tous les étudiants, l’égalité des chances de réussite, et à accompagner les étudiants handicapés qui le souhaitent jusqu’au doctorat » (Vogel : Président de la Conférence des Présidents d’Université, 2012, p.1).

Le Guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université (CPU, 2012) précise ce que doit être le dispositif d’accueil et d’accompagnement des étudiants handicapés. Il y est mentionné l’article 20 de la loi du 11 février 2005 qui prévoit que :

« Les établissements d’enseignement supérieur inscrivent les étudiants handicapés ou présentant un trouble de santé invalidant, dans le cadre des dispositions réglementant leur accès au même titre que les autres étudiants, et assurent leur formation en mettant en œuvre les aménagements nécessaires à leur situation dans l’organisation, le déroulement et l’accompagnement de leurs études. » (CPU, opus. cit. p.24).

Les aménagements adéquats pour l’étudiant, en lien avec ses besoins de compensation « garantissant l’accessibilité » de la formation universitaire doivent être fournis par l’université (idem) : « les mesures de compensation aux études sont du ressort des universités qui définissent, financent et mettent en œuvre les aides pédagogiques durant les études » (CPU, opus.cit. p.28). L’université, par l’intermédiaire d’acteurs spécifiques (personne chargée de la politique handicap et équipe plurielle) est responsable de l’accueil de l’étudiant handicapé :

« C’est l’université, sous la responsabilité de la personne en charge de la mise en place de la politique «handicap», qui pilote le dispositif d’accueil et d’accompagnement et met en synergie les différents acteurs, structures et partenaires. […] Placée sous la responsabilité de cette personne, l’équipe plurielle réunit les professionnels de l’université susceptibles de donner une réponse éclairée et univoque aux demandes formulées par les étudiants et aux besoins de compensation identifiés […] et peut solliciter tout partenaire extérieur jugé nécessaire. […] Elle se caractérise par sa réactivité et répond aux besoins sans obérer les chances de réussite de l’étudiant par un temps d’instruction des demandes trop long » (CPU, opus.cit. p.24 et 25).

Il est rappelé que « l’étudiant handicapé est au cœur du dispositif » de mise en place de l’accessibilité des études et des mesures de compensation :

« C’est lui qui déclenche le processus d’accompagnement le concernant, en faisant état auprès de la structure d’accueil, de ses besoins et des difficultés qu’il rencontre à l’université en raison de son handicap. Il n’est donc pas seulement l’objet de l’attention des différents acteurs et structures (accompagné autant que de besoins de professionnels adéquats), il joue un rôle déterminant dans l’élaboration, la mise en œuvre et la réussite de son projet d’études ainsi que dans l’expression de ses besoins en matière de compensation au handicap » (ibidem, p.24).

Sont mentionnés la décision et l’accord de l’étudiant concernant tout aménagement pédagogique décidé à son égard. Les besoins de l’étudiant handicapé sont évalués par l’équipe plurielle et par l’étudiant lui-même ; concernant les mesures de compensations concourant à faciliter l’accès aux savoirs, elles sont « préconisées par l’équipe plurielle et mises en œuvre en accord avec l’étudiant handicapé » (ibidem, p.52). « Ces propositions ne seront mises en pratique qu’avec l’accord final de l’étudiant » (INSHEA, 2012 : p.39).

Les jeunes générations de personnes handicapées, bien qu’elles soient de plus en plus incluses dans la société et dans le système universitaire, font encore l’objet de discriminations. Des enquêtes mettent en évidence la grande variabilité, selon les établissements, des politiques d’accueil des étudiants handicapés (moyens humains et leurs compétences, stratégies partenariales) dans un contexte où l’Etat donne l’autonomie aux universités.

Donc, à partir de ces constats, au cas où la loi n’est pas appliquée, il existe différentes voies pour faire valoir les droits de l’étudiant sourd. Mais, la première étape est d’identifier cette situation de discrimination. La discrimination consiste à être traité de manière inégale par rapport aux autres étudiants. Donc, dans le cas où l’étudiant sourd n’accède pas aux contenus pédagogiques au même titre que les autres étudiants en raison d’absence ou d’insuffisance d’aménagements prévus (en quantité ou/et en qualité), l’étudiant en question est privé de ses droits d’accès au savoir. Il s’agit ici d’une discrimination, d’une inégalité de traitement. Quand cette discrimination existe et est identifiée, l’étudiant sourd a le devoir et le droit de la signaler à l’établissement dans lequel il est inscrit. Il doit s’adresser au supérieur hiérarchique de la Responsable de Mission handicap ou de la personne référente Handicap. Ce supérieur peut se nommer différemment selon les établissements : Directeur de la vie étudiante ou Responsable des Ressources Humaines. Selon le devenir de la démarche, s’il n’y a pas de retour satisfaisant de leur part, l’étudiant peut mobiliser divers acteurs de l’établissement tel que le médecin, le Responsable de l’équipe pédagogique, le délégué des étudiants pour qu’ils appuient sa demande.

En dernier recours, si l’étudiant rencontre toujours des blocages avec l’établissement, il peut faire appel aux acteurs extérieurs de l’établissement tels que le Défenseur des Droits qui peut conseiller, intervenir auprès de l’établissement pour débloquer la situation. Il peut aussi s’adresser à la MDPH et demander conseil. Enfin, il existe diverses associations pour les étudiants en situation de handicap telles que Droit au savoir, Fédéeh, ou pour les sourds telle que la nôtre, le Secteur étudiant de la FNSF qui reste à votre disposition pour vous informer, vous conseiller, vous aider si besoin.

Dernières actualités

Qu’est-ce que STIM ?

“STIM” est un américanisme désignant quatre disciplines : science, technologie, ingénierie et mathématiques. Ce terme est devenu l’appellation du comité que nous allons vous présenter par la suite.

Depuis quand STIM existe ?

Le comité STIM est créé en août 2017 sous la volonté de trois étudiants Cyril CLAUDET, Camille OLLIER et Tiphaine VANDERMAESEN suite à leur séjour à Prague.
Ces étudiants ont participé au 1er séminaire STIM à Prague en avril 2017. Ce séminaire regroupait les scientifiques sourds de différents pays européens. L’initiative de ce rassemblement était de faire partager les expériences professionnelles et étudiantes, de présenter des travaux scientifiques et de construire un réseau européen des scientifiques sourds. Par conséquent, le séminaire avait été l’occasion de prendre une rétrospection sur l’implication de la langue des signes dans le STIM. Il s’agit de se remettre en question sur la manière d’exprimer les concepts scientifiques en signes dans toutes les situations, soit au travail soit dans les universités. Face à cette situation, Cyril, Tiphaine et Camille se sont rendus compte qu’il était nécessaire de développer la LSF scientifique. C’est ce qui a motivé la création du comité STIM en France. Il a été créé pour que les échanges des idées nouvelles sur tous les sujets à la fois scientifiques et linguistiques soient possibles.

Quels sont ses objectifs ?

Le comité STIM a pour objectif de développer la langue des signes scientifique et de promouvoir un réseau national de tous les scientifiques sourds, quels que soient leurs statuts : enseignants, chercheurs, professionnels et étudiants. Il organise deux à trois fois par an des séminaires ouverts aux scientifiques ainsi qu’aux interprètes et traducteurs de LSF. Les séminaires nationaux leur permettent d’échanger leurs expériences et surtout de développer le lexique LSF propre à chaque domaine scientifique tout en se puisant dans leurs propres connaissances techniques.

En parallèle, le comité a pour ambition de développer des partenariats avec des associations, des entreprises, des universités, des institutions de recherche et de patrimoine spécialisées en sciences. Les partenariats nous donneront l’opportunité d’articuler entre les idées évoquées lors des séminaires et les applications liées à la LSF scientifique. Par exemple, le comité compte créer une page Internet pour diffuser des vidéos du vocabulaire LSF et pour lister des liens vers les sites du lexique LSF spécifique (maths, biologie, etc…) et vers les sites de la culture scientifique en LSF. Le site peut servir de diffusion d’informations sur tous les événements accessibles en LSF et les initiatives individuelles des scientifiques signants.

Au niveau international, le comité s’appuie sur son réseau des STIM des autres pays et EDSU pour s’informer et s’entraider. Il vous informe de tous les événements STIM hors de France auxquels vous pouvez participer de votre propre gré.

En quoi ce comité est utile ?

La création du vocabulaire scientifique en LSF faciliterait la communication entre scientifiques sourds et interprètes. Ce vocabulaire pourrait être utilisé par les interprètes durant la scolarité des enfants. Ceci rendra l’interprétariat plus claire et plus efficace.

Le réseau national nous apportera la solidarité et l’entraide entre scientifiques sourds qui ont toujours su faire face aux obstacles. Ceci permettra également de faire partager les conseils.