La FNSF œuvre pour faire reconnaitre le droit des enfants sourds à une éducation bilingue en langue des signes.

La LSF constitue leur langue naturelle, indispensable à leur développement et à leur construction en tant que citoyens à part entière.

Nous travaillons à développer les classes bilingues partout en France. Notre objectif est de garantir l’accès des enfants aux cours de LSF et de français écrit en langue des signes.

Or le choix de la langue de l’enfant est souvent fait bien avant sa scolarisation, dès ses premières années.

La FNSF alerte : de 0 à 3 ans, l’enfant forge ses repères affectifs, cognitifs et
sociaux. C’est une étape décisive durant laquelle l’enfant construit les bases de son développement. Il est crucial de reconnaître l’importance de cette période.

Lors du dépistage précoce de la surdité, les familles entendantes sont systématiquement orientées par le corps médical. La langue des signes est rarement présentée, voire écartée. Cette information incomplète oriente fortement les décisions. Le choix des familles est donc souvent faussé.

Ceux qui choisissent la LSF se heurtent à un véritable parcours du combattant. Ils doivent payer eux-mêmes les formations, les ressources, les accompagnements, les structures accessibles en LSF. A l’inverse, le choix de l’implant cochléaire est entièrement pris en charge. Alors peut-on vraiment parler de liberté de choix ?

C’est une situation profondément injuste. La FNSF refuse de la laisser perdurer. C’est pourquoi, aux côtés des professionnels engagés auprès des enfants sourds, nous lançons une pétition pour la gratuité des cours de langue des signes pour tous les parents d’enfants sourds.

C’est un pas indispensable pour faire respecter les droits des enfants sourds à
grandir dans un environnement en langue des signes.